Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) pourrait finalement entrer au capital du groupe laitier Yoplait, dont la majorité va être rachetée par l'américain General Mills, en s'associant à la coopérative Sodiaal, l'autre actionnaire, rapportent La Tribune et Les Echos mardi.
« General Mills ne fera pas de place au FSI », écrit La Tribune. « S'il entre au capital, ce sera aux côtés de Sodiaal, dans le cadre d'une prochaine augmentation de capital de Yoplait », poursuit le quotidien, citant « un proche du groupe américain ».
« L'une des pistes à l'étude serait à terme pour le FSI et Sodiaal de créer une société holding commune intégrant éventuellement d'autres partenaires français », écrivent de leur côté Les Echos.
Cette structure abriterait les 49 % de Sodiaal dans Yoplait. « Elle pourrait ainsi souscrire à hauteur de sa part aux augmentations de capital qui devraient avoir lieu pour financer le développement international de Yoplait », ajoute le quotidien économique.
Une telle solution vise à prévenir une éventuelle mainmise de General Mills sur la totalité du groupe Yoplait.
Le gouvernement français, qui privilégiait une solution de reprise française, serait désormais moins réticent à l'arrivée du groupe américain, rapportent Les Echos, selon lesquels « les pouvoirs publics soulignent que General Mills est certes un groupe étranger mais pas un inconnu ».
General Mills est le franchisé de Yoplait aux Etats-Unis et a, à ce titre, beaucoup développé la marque à la petite fleur sur ce marché.
Le ministère de l'Economie avait annoncé à la fin de la semaine dernière que le FSI étudiait la possibilité d'investir dans Yoplait, à la suite de la décision des actionnaires de Yoplait, Sodiaal et le fonds PAI, d'entamer des négociations exclusives avec General Mills pour lui vendre 51 % du groupe.
Coop de France a salué, mardi dans un communiqué, le choix de General Mills comme nouveau partenaire financier au sein de Yoplait par les dirigeants de Sodiaal « et ne doute pas que le projet industriel qui découle de ce partenariat soit porteur de croissance ».
Ce choix « répond bien aux conditions fixées par son conseil d'administration », ajoute Coop de France : maintenir Sodiaal au capital et son droit de veto sur les principales décisions stratégiques, garant des intérêts des producteurs coopérateurs, conserver 50 % de la société de marques pour un partage égalitaire des royalties, avoir la capacité d'assurer un développement à l'international sur un marché en croissance de plus de 8 % par an.
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