La France comptait 78.362 exploitations agricoles produisant du lait en 2010, avec une référence moyenne de 313.928 litres, selon une étude présentée le 24 mars au conseil spécialisé de la filière laitière de FranceAgriMer.
Les exploitations livrant au moins 80 % de leur production étaient au nombre de 75.854, soit une baisse d'effectif de moitié en quinze ans. Leur référence moyenne était de 318.477 litres. Les exploitations en vente directe étaient 2.508, avec une référence moyenne de 176.338 litres.
Pour les exploitations en livraison, le quota moyen « a progressé de façon régulière de 1995 à 2006 avec un gain de l'ordre de 8.000 litres par an en moyenne », selon l'étude. « A partir de 2007, la hausse s'est accentuée du fait de l'augmentation du quota national programmée par la réforme de la Pac, oscillant entre 16.000 et 25.000 litres de lait supplémentaire en moyenne par an et par exploitation ».
« La répartition des livreurs par classe de référence a fortement changé en quelques années », observe FranceAgriMer. En 2005, la répartition dans les quatre quatre grandes classes étaient la suivante :
- 18 % des exploitations < 100.000 litres,
- 30 % de 100.000 à 200.000 litres,
- 28 % de 200.000 à 300.000 litres,
- 24 % > 300.000 litres.
« Cinq ans plus tard, les exploitations de plus de 300.000 litres représentent près de la moitié de l'ensemble (46 %). » Toutes les autres catégories se sont repliées. « La plus forte baisse a concerné les exploitations de 100.000 à 200.000 litres ; catégorie la plus importante de 1998 à 2006, qui a perdu plus de la moitié de ses effectifs en cinq ans », précise l'étude.
« C'est la classe de plus de 600.000 litres qui est la plus dynamique depuis 2005. Elle affiche le plus fort taux de croissance sur les cinq dernières années (+168 %) et concerne plus de 6.000 exploitations en 2010 contre à peine 2.300 en 2005 », ajoute-t-elle.
En fonction des formes juridiques d'exploitations, ce sont les individuelles qui ont le plus régressé (-72 % en quinze ans). Elles représentaient 42 % de l'ensemble des structures en 2010, contre 78 % en 1995. Les Gaec et les EARL représentent chacun 27 % des exploitations.
Les exploitations individuelles ont représenté seulement 26 % de la production nationale en 2010. L'essentiel de la production française est réalisé par les Gaec (41 %) et les EARL (28 %). Seuls 5 % sont fournies par les autres formes juridiques (SCEA, 4 %).
« La majorité des exploitations laitières se situe dans les zones de plaine. La répartition du nombre de livreurs entre les différentes zones a très peu évolué depuis quinze ans », indique également l'étude.
En 2010, les zones de plaine regroupaient 63 % des producteurs livreurs en France, une part qui n'a pas changé depuis 1995. Les zones de montagne concentrent quant à elles 21 % des effectifs contre 16 % pour les zones défavorisées.
Les exploitations laitières situées en plaine ont une référence moyenne élevée, avec 348.035 litres par exploitation en 2010. A l'inverse, les exploitations en zone de montagne ont une référence beaucoup plus modérée, seulement 215.000 litres. Les zones défavorisées bénéficient d'une quantité de référence moyenne de 334.000 litres, détaille FranceAgriMer.
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