Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a jugé, vendredi, « inacceptables » les premiers contrats proposés aux éleveurs laitiers par les industriels, tout comme les syndicats de producteurs de lait.
« J'ai lu avec attention les premiers contrats. Ce qui vous a été proposé par les industriels ne convient pas. Il faut que les industriels revoient leur copie », a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), à La Lande-d'Airou, dans la Manche.
« Je suis prêt à donner un gros coup baguette sur les doigts des industriels qui ne respecteront pas le caractère équitable des contrats », a-t-il assuré.
« Les contrats ne doivent pas être un instrument d'asservissement », a insisté le ministre, relevant qu'il est « tout à fait inacceptable que certains contrats remettent en cause par exemple le droit d'association syndicale ».
Entrée en vigueur vendredi avec pour objectif affiché de contribuer à la sécurisation des revenus des paysans, la contractualisation entre les producteurs et les premiers acheteurs est l'une des mesures phares prévues par la loi de modernisation de l'agriculture (LMA), votée l'été dernier.
Les syndicats agricoles dénoncent notamment des clauses arbitraires alors que les producteurs ne sont pas encore suffisamment regroupés pour négocier.
« Nous sommes soumis au bon vouloir de nos acheteurs et c'est pourquoi nous incitons (les paysans) à ne pas les signer individuellement, mais à les négocier », a déclaré jeudi le président de la FNPL, Henri Brichart.
« Il faut une massification de l'offre par l'organisation collective des producteurs. Mais les premières propositions de contrats sont arrivées sans cet échelon indispensable », a-t-il souligné, reprochant au ministre d'avoir « mis la charrue avant les bœufs ».
Bruno Le Maire a exprimé son vœu que la réglementation européenne évolue rapidement pour que « les agriculteurs puissent se regrouper d'ici à la fin de l'année pour négocier en position de force », évoquant des groupements jusqu'à « 10.000 » producteurs.
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vendredi 01 avril 2011 - 21h46
Ces gens de la politique qui tergiversent de plus en plus à ménager chèvre et chou. Ils sont des deux cotés à la fois... Elections obligent... Il ne faut rien attendre des ministres... augmenter la spoliation fiscale pour faire entrer la monnaie et payer grassement tout ce milieu peut être bien pensant ??? je n'en suis pas sur, mais surtout bien payé. A force de raconter des histoires, la confiance s'estompe peu à peu puis disparait. Une des plus grandes crises qui puisse arriver à un pays, c'est la "crise de confiance" quand tout se pourri..