En France, « seul pays d'Europe à s'enorgueillir d'une interprofession laitière (Cniel) et d'une contractualisation, les éleveurs français restent les dindons de l'embellie générale », indique l'Office du lait National, le vendredi 6 décembre 2013 dans un communiqué. « Partout en Europe, le prix du lait dépasse les 40 centimes. Les pays du Nord, aux coopératives efficaces, frôleront les 40 centimes de moyenne pour 2013. Le lait spot se négocie à 485 € », précise l'organisation.
« La loi d'avenir ne résoudra rien tellement la production laitière y est absente avec, pour seule avancée, le pouvoir du médiateur, non dans le sens de l'équité mais comme futur bouc-émissaire, chargée d'absorber l'échec du manque de courage politique ».
« Les organisations de producteurs verticales sont un échec criant et attendu. Pour preuve, la position du géant Lactalis sur le non-respect des accords a minima, pour un prix au producteur dérisoire, et qui va rapidement faire tâche d'huile, entraînant d'autres industriels dans son sillage. »
« En 2014, une nouvelle embellie du prix est promise. Elle soulagera les trésoreries des exploitations et c'est un bien », explique l'Office du lait National. Mais « 2014, peut être à la fois année d'espoir et année noire. Année noire si, comme tous nos représentants actuels, nous nions les réalités et ne tirons pas les leçons des échecs récents. Année d'espoir, si dans le laps de temps qui nous reste mais qui s'amenuise chaque jour avant 2015, nous arrivons à nous structurer pour faire face aux requins qui nous exploitent ».
L'Office du lait National appelle « toutes les organisations responsables et soucieuses de l'avenir des éleveurs, au mieux à rejoindre les France Milk Board reconnus, au moins à se regrouper en AOP de bassins pluri-représentatives, indépendantes et horizontales pour la mise en place d'un contrat-cadre élaboré par les producteurs, pour l'ensemble de la filière ».