Mardi matin, lors d'une conférence de presse à Paris, quelques jours à peine après la publication au Journal officiel du décret relatif à l'organisation économique dans le secteur du lait de vache, Thierry Roquefeuil, le nouveau président de la FNPL, a insisté sur la nécessité de rassembler les éleveurs dans les organisations de producteurs (OP) indépendamment de leur appartenance syndicale. Le syndicat prévient qu'il veillera également à ce que les OP ne mettent pas les éleveurs en concurrence quand il s'agira de négocier le prix du lait.
« Les organisations de producteurs sont des outils économiques, assure Thierry Roquefeuil. Elles peuvent parler en leur nom et travailler indépendamment du syndicalisme. C'est ce qu'ont fait les éleveurs livrant à Lactalis. Les gens se sont affranchis de leur origine syndicale. Le problème est économique, pas syndical. »
Il reste à constituer les OP. C'est-à-dire à récupérer les mandats des éleveurs, puis à présenter un dossier pour obtenir la reconnaissance officielle des pouvoirs publics. « Des pouvoirs publics qui ne doivent pas nous laisser tomber au niveau communautaire en ce qui concerne les outils de gestion des marchés, affirme Thierry Roquefeuil. Dans ce schéma qui se privatise, leur rôle reste fondamental. »
Le président de la FNPL s'est aussi exprimé sur l'ouverture des interprofessions aux syndicats minoritaires. « J'ai demandé au président de l'interprofession de faire un travail pour que, le 10 juillet, lors de l'assemblée générale du Cniel, nous ayons des modalités concrètes d'entrée des organisations syndicales minoritaires à l'interprofession. Cela nécessitera un toilettage des statuts. »
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