Avec une collecte laitière cumulée en repli de 50.000 à 100.000 l d’une campagne à l’autre, la France s’achemine de nouveau vers une sous-réalisation importante, annonce l’Institut de l’élevage, avançant le chiffre de 500.000 t (soit 2% de son quota national). Le correctif matière grasse s’annonce moindre, accentuant la sous-réalisation.
La collecte a légèrement progressé sur les dernières semaines de mars. L’Office de l’élevage enregistre une hausse de 6,4% sur la période du 12 au 18 mars, par rapport à la même semaine de 2006. La Bretagne et les Pays de la Loire progressent, alors que l’Aquitaine est en retrait.
La collecte nationale se rapproche ainsi des volumes de 2005, alors que la collecte avait nettement décroché en 2006. «Ce manque de dynamisme tient à plusieurs raisons», précise l’Institut. Ce dernier évoque le recul du cheptel laitier, mais aussi le succès du programme d’aides à la cessation laitière (Acal), et surtout le fait que les laiteries, confrontées à un manque de compétitivité sur le marché européen des fromages, ont accordé très peu d’allocations provisoires.