Le conseil d’administration de la Confédération française de l'aviculture (CFA), réuni le 15 janvier, s’est très vivement inquiété de la situation de la production de lapins. Il considère que sans une hausse très rapide des prix payés aux producteurs, un certains nombre d'entre eux seront contraints d'arrêter leur activité.
«Les prix à la production ont ainsi baissé de 3% en 2007 alors que les coûts de production ont augmenté de 17%, indique l'organisation syndicale. Une part très importante des producteurs n’a aujourd’hui plus de revenus et certains sont même en très grande difficulté.»
La CFA souligne le risque d'une telle situation pour la filière. Et elle indique que son «conseil d’administration a souhaité que les aides envisagées par les pouvoirs publics pour le secteur cunicole soient octroyées en priorité pour les éleveurs».
Le syndicat exprime également des inquiétudes pour le secteur des volailles de chair: «Les annonces de hausses des rémunérations ne couvrent pas l’ensemble des hausses des charges des producteurs.» Quant à la situation des producteurs d’œufs, elle reste fragile malgré l’amélioration relative du marché.
«Avec les problèmes économiques subis par l’élevage de volailles, l’absence de renouvellement du parc de bâtiments met en danger à très court terme la filière avicole, insiste la CFA. Il est urgent de redonner des perspectives favorables aux producteurs et de mettre en œuvre une politique de modernisation et d’installation pour assurer la compétitivité de l’outil de production français.»
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