Yvon Parayre, président de la commission sorgho de l’AGPB et Jean-Luc Verdier d’Arvalis ont présenté les débouchés possibles à la production de sorgho, jeudi 1er février, lors d’un point presse.
Selon le président, il existe des débouchés au niveau européen (Espagne, Italie, Benelux), au niveau national en alimentation du bétail (le taux d’incorporation de sorgho dans les formules peut augmenter, comme en Espagne où il varie de 30 à 50 %), mais aussi vers des utilisations non alimentaires de type éthanol et biomasse.
« Dans certains contextes, le sorgho est compétitif dans les assolements, ajoute Jean-Luc Verdier. C’est ce que montre la comparaison des marges brutes du sorgho par rapport au maïs en système irrigué ou au tournesol en sec.»
Concernant l’évaluation variétale, trois groupes de précocité au lieu des quatre existants ont été définis. Cette classification est aussi la première qui précise les conditions limitantes (disponibilité en eau par exemple). Informations qui collent vraiment au terrain.
Pourquoi la production de sorgho a-t-elle alors du mal à décoller ? Deux raisons essentielles. D’abord, le sorgho souffre d’un déficit d’image alors que la sélection variétale a permis d’utiliser « des sorghos de bonne qualité sans tanins », précise le président. Ensuite parce que le problème du désherbage n’est pas encore résolu. « Depuis la disparition de l’atrazine, les producteurs sont confrontés à de gros problèmes de désherbage. Mais deux matières actives, Trophée et Mikado, sont actuellement en attente d’une extension d’homologation sur sorgho », poursuit-il.