«Marché, emploi et compétitivité», tels sont les ingrédients de la «recette» donnée par Angélique Delahaye, présidente des producteurs de légumes (FNPL), au ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, lors du congrès de la FNPL, jeudi à Reims.
Le ministre s'est notamment exprimé sur la performance énergétique des exploitations légumières, «il y a beaucoup de marge pour diminuer la consommation d’eau, de gazole, etc. et aussi beaucoup de marge pour produire de l’énergie sur vos exploitations», a-t-il estimé.
Michel Barnier se dit prêt «dans le très court terme, à soutenir des opérations-pilotes, dans quelques régions ciblées, afin de tester la possibilité pour des entreprises de réaliser une véritable conversion énergétique».
Du point de vue du marché, afin d’encourager la consommation de fruits et légumes, le ministre de l'Agriculture propose de «mettre en place une politique systématique de promotion axée sur la saisonnalité et la proximité, développer des distributeurs de fruits et légumes frais et conditionnés et enfin en distribuer gratuitement dans les écoles pour donner l’envie et la possibilité aux enfants de manger des fruits et légumes».
Face à la «concurrence déloyale», des produits en provenance des pays tiers, «je suis en train de bâtir une vraie demande auprès de la Commission pour que l’on ne laisse pas entrer dans l’UE à 27 des produits dont on sait qu’ils ne sont pas produits dans de bonnes conditions sanitaires et écologiques», a indiqué le ministre.
A la suite de l’objectif de réduction des traitements phytosanitaires fixé par le Grenelle, «soyez assurés que la plus grande attention sera portée à votre secteur pour l’élaboration de la liste et du calendrier des substances actives les plus dangereuses à retirer du marché en priorité», car «je sais que vous êtes particulièrement concernés par la disparition de molécules». En outre, des «alternatives techniquement efficaces et économiquement viables» doivent être trouvées, notamment au sein de PICLèg.
Enfin, considérant que les producteurs de légumes sont des «pionniers des dispositifs assurantiels», le ministre soutient les demandes d’évolution de la dotation pour aléas (DPA).