La consommation française de légumes en conserve et surgelés a reculé de 2 % en volume en 2014 par rapport à l'année précédente. Les industriels tentent de se tourner vers l'exportation, sans grand succès.
Sur dix ans, la consommation globale a diminué de 7 %. Concernant les surfaces, elles sont stables par rapport à l'année précédente, avec 69.500 ha, mais en baisse de 4 % par rapport à l'année 2005. « Cela reste la surface la plus faible depuis une trentaine d'années », a précisé mardi Luc Desbuquois, président de Cenaldi, l'association d'organisations de producteurs de légumes de plein champ à destination industrielle. Les taux d'abandon de l'activité sont en effet élevés pour les haricots verts, les pois et les mélanges de pois et carottes qui représentent 80 % des volumes de la filière (sans compter le maïs).
Les volumes de légumes en conserve exportés sont stables mais les importations ont progressé de 4 %. Le solde des échanges s'est dégradé en volume et en valeur. Pour les surgelés, le constat est le même. Les importations sont supérieures aux exportations. Ainsi, la France perd en compétitivité. La filière réclame une homogénéisation de la réglementation européenne. « La mise en place d'un vernis de substitution au bisphénol A, interdit seulement en France, a engendré un surcoût des emballages de 5 % », témoigne Philippe le Masle, président de la Fédération française des industries d'aliments conservés.
« On ne fait pas le poids face à la distribution »
Les négociations avec l'aval de la filière sont aussi délicates. « Quatre géants de la grande distribution se partagent l'essentiel du marché ; on ne peut pas faire le poids ». La filière fait aussi face à une méfiance de plus en plus grande des consommateurs envers les transformations industrielles des fruits et légumes.
Sébastien Couderc, conseiller du ministre de l'Agriculture en charge des filières végétales et des biocarburants, a répondu aux revendications de la filière. Il a reconnu la problématique de la distorsion de concurrence mais a insisté sur la nécessité de satisfaire les préoccupations de la société. « Il faut transformer ces désavantages en atouts pour se différencier et valoriser les productions », a-t-il affirmé.
mais qu'est ce qu'ils mangent les françias?
mercredi 24 juin 2015 - 08h58
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