Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), a réaffirmé mardi à Paris, lors de la convention annuelle de l'Association de la transformation laitière française (Atla), sa volonté de sortir de la loi Galland. Il a appelé les industriels à s'unir pour communiquer en direction du consommateur afin de le rassurer et de le ramener dans les rayons.
Les distributeurs présents ont globalement regretté que les pouvoirs publics se soient mêlés de la réforme de la loi Galland lors des négociations qui ont abouti à la loi Châtel. «On n'a rien résolu, a assuré Michel Gallo, le directeur général des supermarchés Match. C'est désolant. Il faut que l'on continue à travailler ensemble. Montrons que distributeurs et industriels agissent ensemble pour l'intérêt du consommateur.»
Les enseignes de la grande distribution redoutent que les hausses opérées par les industriels sur les produits laitiers ne se traduisent, comme en Allemagne, par une baisse des achats des ménages. «Le hard-discount commençait à stagner, a poursuivi Michel Gallo. Depuis un mois, il y a un retour des consommateurs vers ces enseignes. Le hard-discount a besoin d'exister. Mais attention à ne pas trop le servir sinon nous allons devoir continuer à développer les premiers prix.»