Les exportations sont largement revues à la hausse, illustrant ainsi la compétitivité du blé français dans un contexte de dévaluation de l'euro et de baisse des prix du fret. Les stocks de report s'allègent donc et sont estimées à 3,6 Mt, d'après les dernières prévisions de FranceAgriMer présentées lors du conseil spécialisé de la filière céréalière réuni le le 18 février 2015.
Les fondamentaux du marché restent lourds, explique Patrick Garnon, chef du service des marchés et études des filières à FranceAgriMer. Mais les facteurs conjoncturels macroéconomiques sont largement en faveur de l'Union européenne et de la France. Ainsi, les exportations françaises à destination des pays tiers sont revalorisées à 9,8 Mt. Les experts anticipent en effet une demande en blé fourrager de l'Asie du Sud-Est de l'ordre de 500.000 à 700.000 t. Avec un prix du fret en baisse, la France pourrait se positionner. Par ailleurs, les ventes restent dynamiques sur l'Algérie, mais aussi sur l'Egypte. En effet, depuis janvier, la France a remporté trois nouveaux appels d'offre pour des volumes de 180.000 t, 240.000 t et 60.000 t, ce qui lui permet de confirmer sa position de premier fournisseur du Gasc (organisme d'État chargé des achats publics de blé pour l'Égypte) devant la Roumanie et la Russie. Il faut cependant noter que sur les achats privés égyptiens, c'est la Russie qui se positionne.
Ecouler sa production
Rémi Haquin, président du conseil spécialisé, appelle les agriculteurs à écouler leurs productions avant l'arrivée de la prochaine récolte afin d'éviter un déclassement. « Cette année, la qualité à l'échelle mondiale n'est pas très bonne, ainsi nous pouvons valoriser un blé intermédiaire. Mais il y a un gros risque que ce même blé soit déclassé avec l'arrivée d'une bonne récolte de 2015 ».
A télécharger :
- Le panorama mensuel des marchés céréaliers (FranceAgriMer, 18 février 2015)
- La conjoncture céréalière (FranceAgriMer, 18 février 2015)
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