Lors de leur congrès à Lille le 26 novembre, les Safer ont choisi de communiquer sur l’installation agricole, une activité au cœur de leur mission. «En moyenne sur la période 1990-2007, les rétrocessions en faveur de l’installation représentent 41% en nombre», a affirmé Lucien Barge, secrétaire général de la FNSafer. Les reventes des Safer bénéficient majoritairement à des installations «hors cadre familial» (59%).
«Le taux de réussite des installations agricoles avoisine les 98%», a souligné André Thévenot, président de la FNSafer. Pourtant, des handicaps à l'installation existent: la hausse du prix des terres, d’autant que plus dramatique dans le contexte de crise bancaire, si le crédit venait à se raréfier ou à devenir plus cher.
Autre facteur limitant: le problème démographique. Selon le Cnasea, le nombre d'exploitations pourrait passer de 470.000 en 2006 à 320.000 en 2020 avec une taille moyenne à l'installation de 46 ha. André Thévenot a également dénoncé «l'assouplissement du contrôle des structures qui oeuvre pour l'agrandissement». Les Safer estiment être un rempart à ces handicaps.
Difficultés financières De nouveau, les Safer font face à des «inquiétudes financières». Leur subvention de base accordée par l'Etat se réduit année après année et le cofinancement communautaire a disparu. Par ailleurs, elles souffrent de la concurrence des EPF (établissements publics fonciers) qui leur enlève du flux foncier. |