Du 19 au 23 mai se déroule à Arlington (Virginie, Etats-Unis) le cinquième cycle de négociations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Ces discussions se tiennent dans le cadre du « partenariat transatlantique de commerce et d'investissement » (TTIP).
Durant ces cinq jours de tractations, les négociateurs aborderont, entre autres, les mesures sanitaires et phytosanitaires, l'environnement et les énergies et matières premières. Le mercredi 21 mai, les participants accueilleront notamment des représentants des organisations de défense des consommateurs, des ONG environnementales ainsi que des organisations professionnelles et d'autres représentants de la société civile.
Malgré l'engouement des institutions européennes pour le TTIP, qui insufflerait 120 milliards d'euros à l'économie européenne, en France, hommes politiques et syndicats agricoles restent sceptiques. Interrogé le 20 mai sur RTL, Xavier Beulin, le président de la FNSEA, s'est dit « inquiet » de la remise en cause du « modèle alimentaire européen ». Même son de cloche du côté de la Confédération paysanne. Participant à un débat sur Europe 1, Laurent Pinatel, le porte-parole national du syndicat, a critiqué un accord qui reviendrait « sur les normes européennes ». Il a notamment fait part de sa crainte de voir arriver sur le marché européen des quantités importantes de viandes (bœuf, porc et volaille) qui viendraient « automatiquement baisser les prix et auraient pour conséquence la baisse du nombre d'éleveurs en Europe ».
Du côté des parlementaires, à gauche comme à droite, les députés ont fait part au gouvernement de leurs inquiétudes sur la « grande opacité » qui entoure les négociations du TTIP. Fleur Pellerin, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, a tenu à rassurer les élus. « Je tiens à vous dire, en étant très claire sur ce point, que les Parlements auront à se prononcer sur le traité qui sera négocié. Vous aurez donc le dernier mot pour accepter ou refuser de ratifier ce traité. La préoccupation démocratique que vous exprimez sera respectée », a-t-elle déclaré lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale le 20 mai.
Les négociations sur le TTIP portent sur une zone de libre-échange sans précédent dans l'histoire de l'économie. Il impactera à terme 800 millions de consommateurs. Contrairement au traité précédent, il ne porte pas que sur des accords tarifaires mais bien sur les différentes réglementations qui ont cours en Europe ou aux Etats-Unis. Selon un récent sondage du CSA pour le quotidien L'Humanité, moins d'un Français sur deux a entendu parler du TTIP.
Vous avez dit concurence...
mercredi 21 mai 2014 - 19h43
Curieux , nous avons toujours des réactions frileuses dénonçant systématiquement les risques de concurrence... Ou bien les produits importés bénéficient d'aides déloyales auquel cas, arrêtons d'importer... ou alors, nous sommes trop minables pour faire mieux ou aussi bien que les pays exportateurs...Ne serions nous capables d'être compétitif que sur des produits de terroir ancestraux comme les vins et le champagne...Notre agriculture doit s'adapter et ce ne sont pas les syndicats qui doivent donner le "La" mais bien nos entreprises gérées par de véritables entrepreneurs... devrons nous aller vers des troupeaux de mille vaches si nous voulons être compétitifs mais ces troupeaux seront-ils rentables ??? Ou bien devons nous maintenir nos misérables paysans à 3-4 € /heure lorsqu'il travaillent 3000 heures par an pour la croute sur des troupeaux non rentables ??? SERIONS NOUS EN RETARD D UNE GUERRE ????