La Confédération paysanne s'insurge, jeudi dans un communiqué, contre les avantages consentis à la grande distribution par le gouvernement au travers de la loi qu'ils qualifient de «loi d’élimination». Pour le syndicat, la loi ne réglera pas les problèmes des marges arrière, ni de vente à perte que subissent de nombreux producteurs. De plus, la concentration du commerce favorisera l’augmentation des prix payés par les consommateurs.
La Confédération paysanne demande donc au Parlement de refuser cette loi et de proposer un projet fondé sur la diversité des types de commerces, le soutien à la qualité et aux circuits courts de distribution, la relocalisation des productions et des emplois.
De son côté, la Coordination rurale (CR) a proposé aux députés, indique-t-elle jeudi dans un communiqué, deux amendements prévoyant purement et simplement l’interdiction des marges arrière, seul gage selon elle de «bonnes pratiques commerciales».
La CR juge nécessaire d’étendre aux produits agricoles l’interdiction de pratiquer des marges arrière. Pour le syndicat, le rôle d’un distributeur serait exclusivement d’acheter un produit pour le présenter à la vente au consommateur final, sans pouvoir prétendre vendre des services en contrepartie à ses fournisseurs.