Les attaques de loup contre les troupeaux d'ovins montent d'un cran dans les massifs alpins du Sud-Est. Elles ont doublé dans les Alpes-de-Haute-Provence par rapport à l'an passé avec 60 attaques pour 256 victimes, selon un bilan dressé au 8 septembre 2010. La pression a été particulièrement forte dans l'été. L'Ubaye, mais aussi le haut et le moyen Verdon, sont les secteurs les plus touchés.
Dans le département voisin des Hautes-Alpes, 57 attaques ont été constatées depuis le début de l'année pour 223 bêtes tuées. Une recrudescence due, selon les éleveurs, à l'augmentation du nombre de loups.
Ils l'estiment à un peu plus de 200, alors que les pouvoirs publics avancent un chiffre inférieur, entre 100 et 120. Maigre consolation, le loup est moins meurtrier. « Il y a moins de bêtes décimées qu'auparavant, remarque Francis Solda, président de la Fédération départementale ovine (FDO) des Alpes-de-Haute-Provence. Les systèmes de protection et la présence de chiens patous limitent la casse. »
Il n'empêche. Le loup étend son territoire de chasse. Il gagne du terrain au Sud, dans les massifs du Var et du Vaucluse. Là, il cause des dégâts plus importants car les bergers ne sont pas préparés aux attaques.
A la mi-août, un éleveur de Buis-les-Baronnies, dans la Drôme provençale, a perdu 24 brebis. Le prédateur n'avait encore jamais été vu dans ce secteur. D'après l'Office national de la chasse qui a établi le constat d'attaques, les loups étaient plusieurs, deux adultes et deux louveteaux.
Découragés, des éleveurs renoncent à faire pâturer leur brebis dans les alpages. « Ils sont contraints de se débarrasser d'une partie de leur bêtes car ils n'ont pas les moyens de faire face aux ressources alimentaires que nécessitent le maintien d'un troupeau toute l'année sur l'exploitation, constate Alexandra Poilblanc, animatrice à la FDO de la Drôme. À terme, cela aura des répercussions sur l'entretien des alpages. » D'autres abandonnent. En trois ans, le nombre d'éleveurs a chuté de 10 % dans la région.
Autorisation de prélèvement Lors de sa visite dans les Alpes-de-Haute-Provence, le 27 août 2010, Nicolas Sarkozy a annoncé « l'autorisation d'un tir de prélèvement dans les zones à intensité exceptionnelle d'attaques. » L'an dernier, six prélèvements avaient été autorisés, mais aucun n'a été réalisé. « Les associations d'écologistes ont systématiquement attaqué les arrêtés pris par le préfet », rappelle Francis Solda. L'État va par ailleurs financer des formations accélérées de permis de chasse de deux jours pour les bergers et les éleveurs. Une mesure critiquée par la profession. |
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vendredi 17 septembre 2010 - 09h07
Combien coûte ce gentil toutou au total aux éleveurs d'abord et ensuite au contribuable pour les indemniser (mal) . A l'heure où le pays frôle la faillite (et demain la banqueroute) il y a sûrement mieux a faire avec nos impôts . Nos ancêtres s'étaient débarrassés de cet animal qui ne nous apporte que des ennuis et on ferait bien d'en faire autant avant qu'il ne soit trop tard et si la commission de Bruxelles rouspète, on s'en fiche.