Xavier Compain, président du Modef, explique dans une lettre ouverte diffusée vendredi qu'il faut «résolument faire le choix des bergers à la place des loups dans les Alpes, des vaches et brebis à la place des ours dans les Pyrénées».
«Les coûts liés aux loups sont de cinq millions d’euros en France, explique le responsable syndical. Cela permettrait d’installer et accompagner éleveurs et bergers lorsque 8 agneaux sur 10 en France sont importés.»
«Au moment où la France et l’Union européenne sont déficitaires en viande bovine, le élevage sur des exploitations à taille humaine, à condition de rémunérer le travail paysan, est le seul à même, dans ces régions de montagne, de maintenir une activité économique, le développement rural, un environnement préservé et ouvert plutôt que la friche», ajoute Xavier Compain.
Selon lui, «les textes, conventions, lois promulguées par l’Union européenne et estampillés bien-être animal privilégient aujourd’hui le prédateur». La France, qui présidera au second semestre de 2008 l’Union européenne, «doit dès maintenant être à l’initiative d'une politique agricole, pastorale, rurale replaçant l’homme au cœur du développement».
Le président du Modef précise qu'il veut évoquer ces questions avec le ministre de l'Agriculture.