Une centaine d'agriculteurs de la Lozère ont manifesté, lundi à Mende, afin de protester contre des textes européens « trop rigides », notamment sur les zones humides.
A l'appel de la FDSEA et des JA, et sous une pluie battante, les manifestants, venus avec plusieurs tracteurs, ont déversé du purin, de l'eau et de la neige devant la préfecture de la Lozère.
Christine Valentin, à la tête de la FDSEA, et présidente de la chambre d'agriculture de la Lozère, a affirmé « mettre l'accent sur le fait que les textes ne sont pas clairs et que ça aboutit à des drames, notamment dans les Cévennes, où existent dix dossiers d'agriculteurs en péril », pour une perte de subventions estimée à 100.000 euros. « Les textes européens sont déjà très rigides et confus, et quand ils aboutissent ici, ils font l'objet d'une lecture très très stricte », a-t-elle souligné.
Denis, un agriculteur des Cévennes, a expliqué qu'il venait de se voir refuser 80 % de ses subventions, mettant en péril son exploitation de 200 brebis. « Les terres sous les châtaigniers, en Lozère, ne sont pas considérées comme agricoles », contrairement à des pratiques ancestrales, alors qu'à 10 km de chez lui, « dans le Gard, le même problème n'est pas traité de la même façon », a-t-il déploré.
Fabien, dont l'exploitation se trouve à Châteauneuf-de-Randon, va devoir payer une amende de plusieurs milliers d'euros pour avoir « construit un hangar en deçà de la route alors que cela avait déjà été fait du temps de son père ». Le président de la Fédération départementale du BTP, Noé Laurenço, manifestait lui aussi, « en solidarité », les entrepreneurs étant sanctionnés par les pouvoirs publics pour les mêmes raisons que les agriculteurs.
Dernier problème : les zones humides. Ainsi, autour de Châteauneuf-de-Randon, les collègues de Fabien ont été sanctionnés jusqu'à 15.000 euros et trois mois de prison avec sursis pour avoir « détourné une rigole ou donné des coups de pelle afin de changer le cours d'un ruisseau pour abreuver leurs bêtes », a-t-il raconté.
l'Europe a bon dos
mardi 12 mars 2013 - 11h54
On met facilement tout sur le dos de l'Europe; c'est l'interprétation des directives qui est l'apanage des états. Or, certains pays sont plus souples que notre France qui est un spécialiste pour faire du zèle (pas toujours selon les domaines d'ailleurs). Après, "on" critique l'Europe alors que c'est avant tout un problème national.