La Confédération européenne de la production de maïs (CEPM) a appelé les ministres de l'Agriculture de l'UE à «rectifier le tir» au sujet du mécanisme de l'intervention, mardi, dans un communiqué.
Les ministres vont tenter mercredi et jeudi de trouver un accord politique au sujet du bilan de santé de la Pac.
Avant cette étape du bilan de santé, Bruxelles avait décidé en 2007 de supprimer progressivement le mécanisme communautaire de l'intervention pour le maïs, pour lequel les stocks publics avaient fortement augmenté les années précédentes.
Ainsi, seulement 700.000 tonnes de maïs peuvent accéder au stockage public dans toute l'UE pour la campagne en cours (2008-2009) et ce contingent sera de zéro l'an prochain.
«Le marché des céréales, et particulièrement le marché du maïs grain, sont aujourd’hui dans une situation catastrophique», s'inquiète la CEPM, qui demande aux ministres de rétablir «les outils permettant de gérer les marchés».
«La réintroduction des droits de douane à l’importation sur le maïs est positive, mais il s’agit aussi et surtout de rétablir l’intervention dans des conditions qui ne soient pas déconnectées de la réalité, en volume et en prix», argumentent les maïsiculteurs.
Ils soulignent que la Commission européenne a commis une «erreur d'analyse» en prétextant un marché porteur pour «casser l'intervention».
La CEPM est composée des organisations représentant les producteurs de maïs en Allemagne, Bulgarie, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie et Roumanie.