«Les techniques culturales visant à réduire les pollutions par les nitrates peinent à s'imposer dans les parcelles de maïs grain», selon une enquête publiée jeudi par le Service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture . Elles sont toutefois davantage utilisées dans les zones vulnérables.
Ainsi, les cultures intermédiaires destinées à retenir les excédents d'azote sont peu utilisées. Implantées entre la récolte précédente et le semis de maïs, elles concernent, en 2006, 24% des surfaces de maïs qui succèdent à une céréale à paille et seulement 6% en cas de précédent de maïs.
«Les cultures intermédiaires n'ont pris de l'importance en zones vulnérables qu'en Bretagne», explique l'étude. Elles y précèdent 72% des surfaces de maïs après une céréale et 16% après un maïs. Leur développement a été encouragé par des programmes d'actions successifs.
Mais dans les zones vulnérables du bassin Adour-Garonne, seulement 6% des surfaces de maïs grain sont précédées par une culture intermédiaire. Les sols argilo-calcaires des coteaux du Sud-Ouest s'y prêtent mal après des récoltes tardives de maïs. La pratique est plus rare encore dans les zones vulnérables du bassin Rhin-Meuse.
«La monoculture est un frein à l'implantation des cultures intermédiaires», observe l'enquête. Or en 2006, deux tiers des surfaces de maïs grain sont précédées par un maïs grain, semence ou un maïs fourrager.
Le broyage et l'enfouissement du précédent du maïs, qui permet de piéger une part des excédents d'azote, ne concerne pourtant que 20% de la sole de maïs en 2006. La proportion est de 30% dans la région Centre et l'Aquitaine, de 20% dans le Poitou-Charentes, le Rhône-Alpes et le Midi-Pyrénées. Elle ne touche que 10% des surfaces en Bretagne et dans les Pays de la Loire et 6% en Alsace.
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Maïs grain: la récolte s'éternise (06/11/2008)