Au début de mai, les semis de maïs grain étaient presque terminés un peu partout en France, grâce au beau temps observé en avril. Seuls 20 % des maïs fourrage et quelques parcelles en dérobée derrière ray-grass ou très séchantes restent à implanter.
« Il y a dix jours d'avance en moyenne, c'est du jamais-vu, assure Jean-Paul Renoux, d'Arvalis-Institut du végétal. On dénombre certes moins de semis très précoces à la fin de mars, comme en 2009, mais la plupart des parcelles ont été emblavées entre le 8 et le 25 avril, soit une fenêtre très courte. Les conditions agronomiques des sols étaient très bonnes grâce à l'hiver froid qui a permis une reprise facile. »
« D'habitude, à cette époque dans le Sud-Ouest, les semis commencent à peine », renchérit Gilles Espagnol, ingénieur régional chez Arvalis. La majorité des maïs grain sont actuellement à trois feuilles, les levées ont été rapides et homogènes, hormis dans certaines régions comme le Poitou-Charentes ou l'Alsace où les conditions sèches du mois d'avril pénalisent les parcelles séchantes et motteuses.
La sécheresse observée en avril a retardé l'application des herbicides de prélévée ou diminué leur efficacité. Les adventices sont nombreuses, notamment les renouées, il faudra être vigilant pour les traitements de postlevée dès que les conditions climatiques seront propices.
Par ailleurs, moins de un million d'hectares ont été protégés contre les insectes du sol, selon Arvalis, un certain nombre de producteurs ayant choisi de faire l'impasse.
Surfaces en baisse
Les surfaces de maïs grain devraient être en diminution de 4-5 % en 2010, selon Arvalis. « On reperd les surfaces gagnées sur les céréales à paille l'an dernier », explique l'institut technique. La baisse est plus limitée en fourrage (- 1, voire - 2 %). En revanche, les surfaces emblavées en maïs semence sont annoncées en chute de 25 à 30 %, une baisse liée au faible prix du maïs et à la difficulté d'accès au marché des pays de l'Europe de l'Est. |