Malgré une hausse des surfaces de maïs semence en 2008, le marché va rester tendu en 2009, a affirmé, mercredi, Régis Fournier, le nouveau président de Seproma (syndicat professionnel des entreprises de semences de maïs).
«Malgré un niveau record de 55.800 ha en multiplication d'hybrides commerciaux, toute la demande exprimée au printemps par les obtenteurs n'a pu être honorée», a regretté, mercredi, Régis Fournier, le nouveau président de Seproma (syndicat professionnel des entreprises de semences de maïs) et directeur général de Maïsadour, au lendemain de l'assemblée générale de l'organisation, à Pau. En outre, la récolte de semences s'annonce inférieure aux prévisions faisant suite aux aléas climatiques, a-t-il précisé.
Cette situation va entraîner un marché européen, dont la France est le premier fournisseur, tendu en 2009.
Pour favoriser la production, les semenciers s'attachent notamment à renouveler le réseau car si les surfaces ont augmenté, le nombre de producteurs a, lui, diminué de 10% entre 2007 et 2008.
Profitant de la hausse des surfaces de maïs grain et fourrage en 2008, estimée autour de 195 000 hectares, les ventes de semences ont progressé de l'ordre de 6% pour atteindre 5,5 millions de doses, indique Seproma dans un communiqué.
Les semenciers poursuivent leurs investissements de recherche et développement et y consacrent de 12 à 15% de leur chiffre d'affaires. Mais ils s'inquiètent du retard pris par l'Europe et plus particulièrement la France en matière d'innovations biotechnologiques.
Concernant les OGM, «le bilan n'est vraiment pas satisfaisant, affirme Régis Fournier. Nous sommes très inquiets du retard pris par la France en matière d'innovation biotechnologique et nous nous battons juridiquement pour avoir le droit de produire des OGM. Nous nous battons aussi pour avoir, au plus vite, des autorisations d'emploi de produits de traitement insecticide des semences».
«La non-inscription de variétés OGM en France depuis dix ans, les destructions d'essais, découragent la recherche alors même que dans le même temps l'Union européenne autorise de plus en plus d'importations de produits agricoles contenant des événements OGM, s'indignent les semenciers dans leur communiqué. Cette situation pénalise les agriculteurs français qui ne peuvent accéder aux compensations que la génétique pourrait leur apporter face à l'importante hausse de leurs autres charges de production.»