Les chiffres grossissent d'heure en heure : selon notre dernier décompte, 1.530 tracteurs sont attendus le 3 septembre aux abords de Paris, dès 6h00 du matin, pour la manifestation organisée par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA). Près de 80 bus les accompagneront, venus de toute la France. Il reste une inconnue : le nombre des troupes qui rejoindront les différents convois en voiture ou en train.
Dans le détail, et selon les cinq parcours prévus avant le point de ralliement, sur la place de la Nation :
• 350 tracteurs et 10 bus venus de la Basse- et de la Haute-Normandie, du Finistère et de l'Ile-de-France se rendront au péage de Buchelay, sur l'A13, avant de se diriger vers la porte d'Auteuil.
• 250 tracteurs et entre 8 et 10 bus de la Champagne-Ardenne, de la Lorraine, de l'Aisne et de la Seine-et-Marne rouleront du péage de Coutevroult, sur l'A4, à la porte de Bercy.
• 430 tracteurs, 25 bus et 150 voitures du grand Ouest (Bretagne hors Finistère, Pays de la Loire, Aquitaine, Poitou-Charentes, mais aussi une partie du Centre et de l'Ile-de-France) se retrouveront au péage de Saint-Arnoult, sur les autoroutes A10 et A11, pour filer vers la porte de Gentilly.
• 250 tracteurs et 20 bus du Rhône-Alpes, du Loiret, de l'Yonne, de la Seine-et-Marne et de l'Ile-de-France récupéreront le convoi de l'A10 depuis le péage de Fleury-en-Bière (A6).
• 250 tracteurs et 15 bus de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais entre le péage de Senlis et la porte de La Chapelle.
Les consignes sont à la prudence sur la route. Mais aussi au calme dans Paris intra-muros ! « Nous ne sommes pas là pour casser mais pour porter un message fort », indique-t-on à la FDSEA de la Seine-et-Marne. « L'objectif est de gêner le moins possible les Parisiens, c'est pour ça qu'il y a eu beaucoup de communication en amont », assurent les organisateurs. Mais les troupes veulent montrer leur détermination : « Nous ne montons pas à la capitale pour rien. Nous attendons de vrais changements, pas de simples annonces conjoncturelles. Les rustines, ça suffit », explique-t-on à la FRSEA du Centre. Et de prévenir que « si on n'obtient pas ce que l'on veut, pas sûr qu'on redescende facilement »...
Les manifestants devront aussi faire avec les directives du plan Vigipirate : interdiction d'entrer dans la ville avec les remorques, fouille des tracteurs possible, etc.