En 2011, avec un prix moyen de 3.960 €/ha, les prix des forêts ont augmenté de 10,8 % par rapport à 2010 et de près de 20 % par rapport à 2009, relèvent la FNSafer et la Société forestière, filiale de la Caisse des dépôts, dans leur état des lieux annuel du marché des forêts, présenté ce mardi 22 mai 2012 à Paris. Quinze ans plus tôt, en 1997, le prix moyen était de 2.180 €/ha.
D'après leur nouvel indice du prix de la forêt, plus proche de la réalité des transactions négociées, les prix moyens vont de 6.000 €/ha dans la région Nord-Bassin parisien à 2.500 €/ha dans le Massif central et le Sud-Ouest. Sur les 14.100 transactions réalisées en 2011 concernant 112.700 ha de forêts, les prix à l'hectare de forêt oscillent entre 640 et 12.180 €. Des prix en fonction de la quantité de bois et de la qualité du peuplement.
Les agriculteurs sont actifs sur le marché des biens forestiers (sans maison) en acquérant souvent des surfaces qui jouxtent leur exploitation. Ils réalisent un quart des transactions (environ 2.300) sur un quart de la surface échangée. Ils achètent trois fois plus de surfaces qu'ils n'en vendent, avec 16.200 ha achetés et 5.500 ha vendus, soit une augmentation de leur patrimoine forestier de 10.700 ha. Ils partagent ce marché avec les particuliers non agriculteurs, qui réalisent le gros des transactions des biens forestiers de moins de 100 ha.
Le marché des forêts a été très actif en 2011, avec davantage de transactions (+3,8 % par rapport à 2010) sur plus de surfaces (+11 %). Un succès qui s'explique principalement par une motivation fiscale, beaucoup de ventes ayant été avancées à la fin de l'année 2011 pour échapper eu relèvement de la fiscalité des plus-values immobilières à partir de février 2012. Le marché de la forêt retrouve de l'intérêt – en tant que valeur de diversification – pour les investisseurs inquiets des marchés boursiers.
Les institutionnels (banques, assurances) sont présents sur le marché de la forêt de plus de 100 ha, avec un quart des transactions (29 % en surface et 40 % en valeur). Cette attractivité de la forêt a fait monter les prix : « Les acheteurs payent de 10 à 20 % plus cher que la valeur intrinsèque de la forêt, relève Michel de Warren, directeur général des investissements et de la gestion privée à la Société forestière. Depuis 2008, avec un rendement annuel de + 4,8 %, c'est le meilleur placement financier !