Les industries alimentaires ont enregistré une hausse de 6,8 % de leur chiffre d'affaires en 2011 en dépit de la crise, a déclaré, ce mardi 22 mai 2012, Jean-René Buisson, président de l'Ania (Association nationale des industries alimentaires). La France perd néanmoins des parts de marché en Europe et dans le monde.
« Malgré des turbulences économiques, climatiques et géopolitiques, le secteur agroalimentaire s'en sort plutôt bien », a souligné Jean-René Buisson lors d'un point de presse.
Le chiffre d'affaires du secteur a progressé de 6,8 %, à 157,2 milliards d'euros. Hors inflation, la hausse est ramenée à 1,5 %, a précisé M. Buisson.
Les effectifs de l'industrie agroalimentaire, qui compte 10.500 entreprises, pour l'essentiel des PME, voire des TPE, demeurent stables à 500.000 salariés, a ajouté M. Buisson. L'agroalimentaire est le premier secteur industriel français, tant en termes de chiffres d'affaires que d'emplois, a-t-il souligné.
Selon le président de l'Ania, les « turbulences » menacent de perdurer en 2012 et 2013, en raison notamment de la poursuite de la hausse des prix des matières premières agricoles. En 2011, les cours ont progressé de 31 %.
M. Buisson s'est félicité de l'excédent commercial agroalimentaire français, tout en pointant le fait que cette performance était surtout due à deux secteurs : les vins et spiritueux d'un côté, les produits laitiers de l'autre.
Dans l'ensemble, la France perd pourtant des parts de marché aux niveaux mondial et européen et se retrouve aujourd'hui quatrième exportatrice mondiale, talonnée par le Brésil.
Lire également :
- Coût des matières premières : « les industriels ont pris en charge 60 % des augmentations » (Ania-VIDEO) (29 mars 2011)