« La question n'est plus l'information, mais le diagnostic et le jugement », a tranché mercredi François Luguenot, responsable des marchés à l'union de coopératives Invivo. Il s'exprimait devant une assemblé d'opérateurs venus se former lors des journées des matières premières de l'Association française des techniciens de l'alimentation animale (Aftaa).
« Le sentiment de marché peut passer de baissier à haussier en l'espace de seulement quelques heures, en fonction des informations qui parviennent », argumente François Luguenot.
Il ajoute que « la psychologie des intervenants du marché a un rôle majeur. Il ne faut pas oublier que ce sont des humains qui font les marchés. Ce ne sont pas de froids calculateurs qui mesurent tous les évènements en toute connaissance de cause ».
François Luguenot critique notamment l'utilisation faite des rapports du département américain à l'Agriculture. S'il s'agit peut-être des informations « les moins mauvaises », il faut les prendre avec des pincettes. A l'image des perspectives données pour le marché du maïs. « Le bilan de l'USDA est intenable. Faute de disponibilités suffisantes, il faudra tuer de la demande en maïs américain, soit sur son marché domestique soit à l'exportation ».
Visionnez l'interview de François Luguenot.