C'est une alerte aux acteurs impliqués dans les filières de commercialisation des produits bénéficiant du label européen AB que lance le cabinet Xerfi, avec une étude sur le marché des produits biologiques à l'horizon de 2015.
Selon ce document de 213 pages destinée, donc, aux industriels de l'agroalimentaire, aux distributeurs et à la restauration, le marché du bio va devoir faire face à l’engouement des consommateurs pour les produits de proximité.
Car si, depuis cinq ans, le marché du bio a pu doubler de taille pour atteindre 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011 en s'appuyant sur « de puissants moteurs » relatifs à la santé et à l’environnement pour ne citer qu'eux, relève Xerfi, dans les années qui viennent, « les opérateurs devront tenir compte d’autres aspirations de consommation qui se développent, à l’image de la notion de proximité devenue une valeur incontournable dans la filière alimentaire ».
Xerfi nous annonce le règne des produits de terroir et du « made in France », thématique par ailleurs assumée par certains des principaux candidats à l'élection présidentielle de mai 2012 en ces premiers jours de campagne.
Et, selon l'enquête exclusive du cabinet, cette tendance des consommateurs à favoriser la consommation de produits locaux, le « locavorisme », constitue à la fois « une opportunité pour les acteurs du bio “made in France” mais aussi une menace » car il pourrait détourner une partie des consommateurs, notoirement « infidèles et zappeurs » selon Xerfi, du logo AB.
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vendredi 03 février 2012 - 08h57
Le bio c'est une niche. En fait comme pour le reste, c'est le prix qui est le plus important; bio, ou pas.