Le président Obama a signé, le 21 juillet 2010, l'encadrement des marchés à terme agricoles.
« C'est une bonne nouvelle pour les pays en développement, où près de 200 millions de personnes supplémentaires ont été plongées dans la faim depuis 2008 », a déclaré CCFD-Terre Solidaire le lendemain. L'association y voit un vrai progrès contre la spéculation sur les produits agricoles qui frappe les producteurs et les consommateurs les plus vulnérables.
La loi prévoit que le gendarme des marchés à terme agricoles, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), limite le nombre de produits dérivés auxquels pourra souscrire une entité et ses filiales durant une période de négociations des contrats. Il s'agit de circonscrire la spéculation sur ces dérivés, dont l'utilité première est de couvrir contre les risques de fluctuation des prix. Autre mesure clé : la réforme prévoit aussi que soient enregistrés et contrôlés la plupart des contrats de gré à gré sur les produits dérivés.
« Avec un retour à des prix moins fluctuants et des échanges mieux régulés, les producteurs pourront davantage planifier et développer leurs activités – et ainsi, nourrir la population, estime Ambroise Mazal, chargé de mission sur la souveraineté alimentaire. De plus, les pays en développement qui doivent importer une partie de leur alimentation bénéficieront de plus de stabilité en négociant des prix plus justes. »
La France devrait suivre le mouvement en présentant des initiatives dans ce sens à ses partenaires du G20, dont elle prendra la présidence en 2011. Mais pour CCFD-Terre Solidaire, il faut aller plus loin dans la lutte contre la spéculation sur les produits agricoles. La priorité doit être la reconstitution de stocks alimentaires, tant pour offrir des réserves de sécurité que pour limiter la volatilité des prix agricoles mondiaux et nationaux.
« L'Union européenne et les Etats-Unis sont responsables de l'effondrement des stocks céréaliers mondiaux au cours de ces dernières années, estime Ambroise Mazal. Cette tension entre l'offre et la demande a dopé la spéculation, tandis que les pouvoirs publics ne disposaient plus d'aucun outil de régulation. »
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mardi 27 juillet 2010 - 09h39
Primo: les stocks ne se sont pas effondrés. Ils étaient trop élevés ces deux dernières années, ce qui a provoqué la chute des prix qui nous amis en 2009/2010 à la limite de la cessation d'activité. Secundo: réguler les prix c'est bien, mais à condition de rester à un niveau correct pour les producteurs (le niveau actuel me paraît normal comte tenu de nos prix de revient; n'en déplaise à certains). Or, j'ai l'impression en lisant cet article que l'on cherche à revenir à des prix très bas; auquel cas ce sera la pénurie car nous cesserons de produire pour perdre de l'argent au lieu de gagner normalement notre vie.