Le département américain de l'Energie investit dans un programme de recherche quinquennal sur la photosynthèse artificielle. Les procédés industriels « révolutionnaires » qui pourraient en découler leur permettraient à terme de produire du biocarburant à base d'hydrogène.
Les Etats-Unis pourraient « réduire (leur) dangereuse dépendance vis-àvis du pétrole étranger, accroître (leur) sécurité nationale et créer des emplois en Californie », rapporte un communiqué du 22 juillet.
Une équipe californienne devrait recevoir jusqu'à 122 millions de dollars pour développer un pôle scientifique réservé à l'innovation énergétique. Les efforts « ambitieux » du Joint Center for Artificial Photosynthesis (JCAP) devront aboutir à un procédé industriel qui permette de produire un carburant vert à base d'hydrogène par la photosynthèse, sous l'action catalytique de l'énergie solaire.
Le JCAP sera dirigée par l'Institut de technologie de Californie (Cal Tech), en partenariat avec le laboratoire Berkeley du département américain de l'Energie.
« Trouver un moyen rentable de produire des carburants à la manière des plantes – avec la lumière du soleil, de l'eau et du dioxyde de carbone – nous permettrait de réduire notre dépendance vis-à-vis du pétrole et de renforcer la sécurité énergétique (de notre pays) », a déclaré le vice-secrétaire Poneman. Et de « créer des emplois en Californie », a précisé la sénatrice Boxter.
Mais à chaque effort suffit sa peine, avant de faire produire des carburants propres par l'industrie selon un procédé photosynthétique, il faudra d'abord en découdre avec les phases de recherche fondamentale (comprendre le fonctionnement des composants nécessaires à l’élaboration d’un système de photosynthèse : absorbeurs de lumière, catalyseurs, lieurs moléculaires et membranes de séparation), avant d'aborder les applications pratiques et les transferts de technologie vers l'industrie.