Lors du Forum économique mondial à Davos (Suisse), le Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles) a demandé, vendredi, « une réglementation efficace pour lutter contre la spéculation excessive sur les prix des produits de base agricoles. Ceci permettrait de réduire la volatilité extrême sur les marchés », a-t-il souligné, dans un communiqué.
« Il convient de limiter les phénomènes extrêmes, caractéristiques de la plupart des marchés financiers. Je ne prétends pas avoir la solution mais une plus grande transparence et plus d'information permettraient certainement d'améliorer la situation », a déclaré Padraig Walshe, président du Copa.
« Cela pourrait également passer par une limitation des positions ou par une fermeture des marchés quand les prix dépassent un certain niveau. Des contrôles efficaces contre les manipulations avérées du marché sont nécessaires », a-t-il également proposé.
Il a toutefois reconnu que la spéculation peut aussi jouer un rôle positif, poursuit le communiqué. « La plupart des opérateurs de la chaîne alimentaire, que ce soient les transformateurs, les négociants, les fournisseurs d'intrants, les coopératives ou des agriculteurs, utilisent les marchés à terme pour se prémunir contre les risques liés aux prix », a expliqué le président du Copa.
« La volatilité extrême sur les marchés, observée récemment, est le résultat d'autres facteurs fondamentaux comme le changement climatique, le démantèlement des mécanismes de gestion du marché dans le cadre de la Pac et l'ouverture de nos marchés », a-t-il ajouté.
Le Copa-Cogeca demande donc « des mesures pour gérer le marché dans le cadre de la Pac ». « La plupart des agriculteurs n'ont pas le poids suffisant ou n'ont pas les moyens pour compenser les développements aléatoires des prix par le biais d'opérations de couverture ».