Un «Collectif des agricultrices en colère» a envahi lundi la gare de Morlaix pour demander une «plus grande transparence dans les prix de la grande distribution», perturbant la circulation des TGV entre Brest et Paris.
Une cinquantaine d'agricultrices, éleveuses, productrices de légumes et de volailles de différents syndicats agricoles des environs de Morlaix, ont bloqué des voies pendant plusieurs heures avec des palettes, avant de mettre fin à leur mouvement en fin d'après-midi.
Un TGV en provenance de Brest a été annulé, deux autres retardés, a indiqué la SNCF.
«Nous sommes productrices et consommatrices, et on en a ras-le-bol des prix de la grande distribution sur nos produits», a expliqué Catherine Kervran, productrice de lait de Plourin-les-Morlaix.
«Le lait que je produis m'est acheté 0,30 euro le litre. Il est vendu 1,30 euro sous la marque Candia», explique une autre éleveuse.
Une délégation de manifestantes a été reçue dans l'après-midi par le directeur d'un magasin Leclerc où elles souhaitaient souligner les écarts entre les prix de leurs produits et les cours auxquels ils leur sont achetés, notamment pour les légumes.
Les agriculteurs bretons ont mené la semaine dernière plusieurs actions de blocage de centres d'approvisionnements de plusieurs grandes surfaces du Finistère et des Côtes d'Armor pour dénoncer les marges des distributeurs.
Ils se sont toutefois déclarés «satisfaits», samedi à Rennes, à l'issue d'une table ronde réunissant producteurs et distributeurs à la préfecture de la région Bretagne.