Fer, acier, papier, riz, sucre, pétrole … « Depuis 2009, la quasi-totalité des matières premières a connu une hausse, à l’exception notoire des céréales », a relevé mardi Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris-Dauphine. Il s’exprimait à l’occasion de la parution du Cyclope 2010, ouvrage de référence sur le marché des matières premières dont il dirige l’édition.
« Si j’étais céréalier aujourd’hui, je ne me positionnerais pas. J’attendrais et je jouerais la hausse, car j’estime que le risque n’est pas énorme vu que le potentiel de baisse est limité », ajoute le professeur.
« Les Etats-Unis, ont réduit leurs emblavements en soja, maïs et blé. Compte tenu de la demande mondiale, et notamment les achats symboliques de maïs par la Chine, on peut se dire qu’un certain rebond lié au climat serait possible. Notamment cet été, si les conditions climatiques ne sont pas favorables aux Etats-Unis pour le maïs et le soja », estime Philippe Chalmin. En revanche, si les conditions climatiques sont bonnes, il y a peu de chance d’espérer un tel rebond.