Dès son arrivée au ministère de l'Ecologie, Ségolène Royal l'a fait savoir, notamment en prenant position pour une remise à plat de l'écotaxe : elle ne veut pas d'une écologie punitive.
La ministre a repris ce refrain lors de sa conférence de presse vendredi, présentant les différents chantiers de son ministère : « Les sujets environnementaux ne doivent pas être vus comme des fléaux, des contraintes, mais comme des chances qui créent des emplois et des opportunités pour les territoires. »
Articuler le niveau local et national, et convaincre plutôt que contraindre : voilà les principes censés guider sa méthode de travail. Les associations de protection de l'environnement devraient être associées de près aux différents chantiers, mais la ministre a également indiqué qu'elle recevrait chaque filière concernée par la mutation énergétique et plus largement la mutation écologique.
Voulant y voir la preuve que sa méthode porte ses fruits, Ségolène Royal a souligné les résultats obtenus dans sa région, où la réhabilitation du Parc naturel du Marais poitevin est le fruit du travail des associations, des agriculteurs et des élus locaux.
« Et sans que les agriculteurs et éleveurs y perdent en pouvoir d'achat », a-t-elle souligné, car un travail parallèle a été mené sur l'amélioration des races locales, le développement des circuits courts, etc.
La ministre a également indiqué son souhait d'accélérer le plan méthanisation, jugé « formidable » en ce qu'il permet de lutter contre la pollution des eaux, de développer une énergie renouvelable et d'augmenter le revenu des éleveurs. Mais il ne s'agit pas de tomber dans les travers de l'Allemagne : la ministre veut favoriser les « microprojets » – en parlant de projets à l'échelle d'un canton, tout de même, etc. ! – et surtout, veiller à ce que ce soient les déjections animales qui soient transformées en gaz, et non les matières premières agricoles.
Quant à la question des OGM, la position se veut ferme : l'idée est de défendre au niveau européen le droit pour les Etats membres d'interdire la culture d'OGM sur leur territoire.
Concernant la stratégie nationale de gestion du risque d'inondation, Ségolène Royal espère une adoption de la stratégie par le gouvernement avant l'été.
Sur la simplification et la modernisation du droit de l'environnement, « je veux amplifier le travail fait par mes prédécesseurs », a-t-elle indiqué. Dans le domaine des installations classées, cela se traduira par une réduction nette des délais d'instruction, a-t-elle précisé, sans que les exigences environnementales soient revues à la baisse « car cela oblige à améliorer le processus démocratique », comme la transparence de l'information et la participation du public.
Si la nouvelle ministre de l'Environnement semble avoir des positions assez fermes sur l'écologie, elle a insisté sur sa volonté de co-construire plutôt que contraindre. « Si l'on donne envie aux gens d'avancer autour d'objectifs clairs et qu'ils se sentent respectés dans leur façon de faire, on obtient beaucoup plus de résultats qu'avec des contraintes », a-t-elle affirmé.
euh non!
mardi 29 avril 2014 - 18h07
le baratin ne fait que commencer, encore au minimum 3 ans!