Les pluies d'août et notamment les orages de dimanche dernier ont ralenti les moissons sur le littoral nord-ouest de la France. En Bretagne, il reste de 10 à 20% des surfaces à récolter dans le Finistère et dans les Côtes-d'Armor. Il est tombé 50 mm le 31 août et avec les vents violents, les blés versent et le risque d'égrenage est à craindre.
En Normandie, il reste 40% à moissonner dans le centre et le nord de la Manche, de 25 à 30% dans la Seine-Maritime, 30% à l'ouest de l'Orne et 10% au nord du Calvados. Les blés n'étant pas versés, les moissons devraient parvenir à se terminer sans trop de problème.
Dans le Nord-Pas-de-Calais et dans la Somme, la moisson est plus avancée, seuls 2 à 5% attendent d'être récoltés.
Les poids spécifiques (PS) ont perdu quelques points et passent juste sous la barre des 76 kg/hl, sauf en Bretagne où le PS descend jusqu'à 72 kg/hl. Mais partout l'inquiétude pèse sur les blés qui restent encore à récolter.
«Concernant l'humidité, les agriculteurs récoltent même si le taux est encore élevé et font sécher en silo. Beaucoup d'agriculteurs qui pourraient stocker et sécher chez eux préfèrent donc livrer à la coopérative et éviter de prendre des risques», note un conseiller d'une coopérative normande.
Les machines tournent donc malgré des taux d'humidité qui varient entre 16 et 19%. «Les agriculteurs préfèrent récolter mûr et humide que sec et en surmaturité», constate un autre technicien. Seules les variétés précoces commencent à germer, notamment en triticale.
Le maïs manque de chaleur Dans ces régions, les maïs semés jusqu’au 25 avril sont corrects. «La somme des températures correspond à la moyenne sur les trente dernières années, explique Bertrand Carpentier, de l’AGPM. L’avance prise au printemps a été perdue cet été.» En revanche, les semis tardifs accusent un retard d’une quinzaine de jours par rapport à la normale. Ils sont moins bien développés et plus hétérogènes. |