Jeudi, lors de sa conférence de presse annuelle, l'Unaf (Union nationale de l'apiculture française) a dénoncé le « double langage du gouvernement » concernant l'amélioration de la santé des abeilles.
« 2014 est la pire des années »
Pourtant, la situation est grave puisque « 2014 est la pire des années avec une production de miel qui continue de chuter et qui ne dépasse pas les 10.000 tonnes, contre 32.000-33.000 en 1995 », chiffre Henri Clément, porte-parole de l'Unaf. Il reconnaît toutefois que la situation en 2014 est due notamment aux mauvaises conditions climatiques sur une période très longue. La mortalité des colonies d'abeilles atteint entre 50 et 60 % dans certaines régions.
Cependant, « les études scientifiques démontrant le rôle incontestable des pesticides dans cette situation catastrophique sont de plus en plus nombreuses », relate l'Unaf.
Une interdiction plus large des néonicotinoïdes
Le syndicat a ainsi à nouveau déploré le rejet par le Sénat le 4 février 2015 de la proposition de résolution pour une interdiction plus large des néonicotinoïdes. « Le gouvernement français a demandé aux élus du Parti socialiste de voter contre », soutient l'Unaf qui ne désarme pas.
Elle demande à nouveau à la France le retrait des produits de la famille des néonicotinoïdes à base de thiaclopride (Sonido, traitement de semences sur maïs, et Proteus, pulvérisé sur colza) et à base d'acétamipride (utilisés sur arbres fruitiers). Elle demande aussi l'extension de l'interdiction de l'imidaclopride, du thiamétoxam et de la clothianidine à toutes les cultures notamment les céréales à paille.
Nouvel arrêté sur l'épandage de pesticides en présence d'abeilles
Par ailleurs, l'Unaf attend avec impatience la publication du nouvel arrêté sur l'épandage de pesticides en présence d'abeilles : « Le gouvernement traîne, rien ne bouge » constate Gilles Lanio, le nouveau président de l'Unaf.
« Nous sommes au printemps, les arbres fruitiers et les colzas vont être en fleurs, mais le temps que le texte soit adopté, ce ne sera pas applicable cette année », déplore Bertrand Auzeral, vice-président de l'Unaf, qui regrette aussi que la dernière mouture du texte ait introduit des « dérogations préoccupantes, notamment pour la vigne et le maïs ».
Le dossier du frelon asiatique
Autre dossier qui suscite le mécontentement des apiculteurs : le frelon asiatique. « Il n'y a pas de réelle coordination de la lutte au niveau national ni de moyens débloqués pour assurer une lutte efficace ». Les apiculteurs souhaitent que le parasite soit classé en danger sanitaire de niveau 1, que le piégeage de printemps des reines fécondées soit reconnu et que la destruction des nids par le SO2 soit autorisée de façon pérenne.
Les professionnels, enfin, s'inquiètent de la présence sur le sol français du Cynips du châtaignier, parasite venu de Chine de plus en plus répandu et qui pénalise la production de miel de châtaignier.
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jeudi 19 mars 2015 - 20h52
* Message Entièrement d'accord avec michelh77 De plus je fais des colzas conventionnel j'ai des jachères mélifères et je ne vois pas de mortalité On est m^me plusieurs à constater une augmentation de la population des abeilles dès qu'il y a ces jachère mélifère Quand on connaît le rayon de vol des abeilles avant d'incriminer les soit disant produits phyto sanitaires assurez vous que les abeilles aient de quoi butiner tout le temps et qu'elles aient un point d'eau à leur portée Et pour ceux qui font de la transhumance de ruchers , ne vous étonnez pas si vous avez des soucis ou que vous importez des problèmes sanitaires aux abeilles de vos collègues