L'augmentation des cours des céréales, la baisse du nombre de matières actives homologuées et les rendements «ridicules» en 2007 dans bon nombre de productions mettent à mal la compétitivité de la filière des semences, qui se réunira en congrès le 6 juin 2008 à La Rochelle.
D'autant que «les méthodes alternatives ne sont pas faciles à mettre en oeuvre, surtout pour une production qui doit répondre à une obligation de pureté variétale et spécifique», a témoigné Yvette Thomas, présidente de l'Union régionale Fnams Ouest Océan, lors d'une conférence de presse, le mercredi 14 mai 2008.
«Pour certaines espèces, certaines variétés, on va manquer de semences, assure Robert Pellerin, président de la Fnams (agriculteurs multiplicateurs de semences). Tous les établissements semenciers n'ont pas pu placer l'ensemble de leurs contrats.»
La Fnams souhaite que la production de semences bénéficie de dérogations pour continuer à pouvoir utiliser les matières actives retirées, car les surfaces concernées sont peu importantes et la production n'est destinée ni à la consommation humaine, ni à l'élevage. Au contraire, la production de semences saines et de bonne pureté garantit une moindre utilisation de produits phytosanitaires en culture de consommation, argumentent les producteurs.