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Mycotoxines / maïs

Les organisations professionnelles européennes pour un relèvement des seuils

Publié le jeudi 25 janvier 2007 - 19h45

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Les teneurs en mycotoxines du maïs, telles qu’elles sont actuellement fixées, sont nettement trop basses. Elles écarteraient une part conséquente de la collecte et risqueraient de mettre en péril l’alimentation des usines de transformation. C’est le constat qu’ont fait à l’unanimité les organisations professionnelles européennes réunies les 15 et 16 janvier à Bruxelles.

Pour le maïs, « si aucune autre valeur n’est fixée entre temps », la réglementation fixe à compter du 30 juin 2007 les teneurs maximales en mycotoxines de fusarium à : 1 750 microgrammes/kg de déoxynivalénol, 200 microgrammes/kg de zéaralénone et 2 000 microgrammes/kg de fumonisines.

« Les seuils fixés sont très loin de la dose journalière tolérable, affirme Bruno Barrier-Guillot d’Arvalis. Notamment en zéaralénone et fumonisines qui sont essentiellement apportées par le maïs dont on ne consomme pas de grandes quantités. A l’instar des autres organisations, Intercéréales a demandé un relèvement des teneurs maximales pour les trois toxines. Ces seuils pourraient être doublés. »

Chaque lot de maïs doit être conforme aux teneurs fixées pour les trois mycotoxines, lesquelles ne sont pas liées. En moyenne, chaque années 15 à 20 % des maïs français ne respecteraient pas au moins l’un de ces seuils. « L’objectif de la profession est que 90 % de la récolte soit dans les normes, en ajustant les techniques culturales mais aussi en augmentant les seuils », poursuit Jean-Paul Renoux, spécialiste du maïs chez Arvalis.

Inquiets de ne pas pouvoir s’approvisionner, les industriels de l’alimentation animale ont aussi demandé un relèvement des seuils recommandés pour les animaux sensibles.

La Commission européenne laisse encore la porte entrouverte aux discussions. Après la prise de conscience générale de la part des organisations professionnelles des conséquences de l’application de la réglementation en l’état, c’est désormais au tour des experts de plancher sur la question, avant que la Commission ne statue, d’ici la fin du premier trimestre.

Reste à savoir si la Commission suivra l’avis de la profession en relevant les seuils ou en repoussant les délais.

M. L.B.


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