La proposition de la Commission européenne de suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes sur maïs, colza, tournesol, pois, céréales de printemps est « disproportionnée et inadaptée dans ses détails d'application », selon l'Union française des semenciers dans un communiqué du mercredi 20 mars 2013.
« Elle a été émise sur la base de risques théoriques pour les abeilles et sans tenir compte, ni des observations et études d'impact réalisées en culture depuis des années avec ces produits, ni des mesures de maîtrise des risques poussières au cours du passage des semences en station jusqu'au semis. Ces mesures sont en place en France et dans de nombreux Etats membres. »
L'UFS rappelle également que les semenciers et les agriculteurs-multiplicateurs sont de grands utilisateurs et protecteurs des abeilles, indispensables à la pollinisation de certaines espèces. « Ils travaillent en partenariat avec les apiculteurs depuis des décennies », précise l'Union.
Le vendredi 15 mars, les experts des Etats membres n'ont pas trouvé de majorité qualifiée sur la proposition de la Commission. Ces produits sont appliqués, entre autres, en enrobage des semences pour les protéger au lieu d'effectuer des pulvérisations en plein champ.
Un deuxième vote sera soumis aux Etats membres d'ici à deux mois par la Commission européenne, le temps de retravailler la proposition.
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