Invités par les Jeunes Agriculteurs (JA) du Bas-Rhin, Nicolas Sarkozy a donné vendredi le coup d'envoi à Oberhausbergen, en périphérie de Strasbourg, des « Terres à l'envers », finales française et européenne du concours de labour.
Après avoir salué les concurrents et parcouru les allées des plates-formes présentant les filières agricoles régionales, le président de la République s'est adressé informellement aux JA pour les encourager à être les acteurs d'une agriculture compétitive.
Accompagné de Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, il s'est dit conscient qu'il faut alléger les charges en citant notamment l'exemple des fruits et légumes. Il a d'autre part appelé les filières à se restructurer pour mettre fin à la situation d'opérateurs français « qui se tirent dans les pattes » au bénéfice de leurs concurrents.
Pour Nicolas Sarkozy, la hausse attendue de la demande alimentaire mondiale nécessitera une augmentation de 70 % de la production d'ici à 2050. Il y voit une « perspective de marché inépuisable » pour les agriculteurs alors que « l'enjeu agricole est fondamental » pour la balance commerciale française. « L'avenir de l'agriculture, ce ne sont pas les subventions, ce sont les prix », a-t-il martelé.
Le chef de l'Etat a plaidé pour une régulation des marchés et les circuits courts. Il s'est félicité du maintien d'un budget pour la Pac « à un niveau acceptable » jusqu'en 2020. Il a enfin dit la nécessité d'une concurrence loyale au sein de l'UE et son refus d'importer des produits originaires de pays (ceux du Mercosur notamment) qui n'ont pas le mot « traçabilité » dans leur vocabulaire.