La Commission du dialogue sur le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a justifié l'utilité du projet controversé, en raison des perspectives de saturation de l'actuelle aérogare mais a recommandé des aménagements, dans un rapport remis ce mardi 9 avril 2013 au gouvernement.
Elle explique que le réaménagement de l'actuelle aérogare de Nantes-Atlantique n'apparaît pas « comme une solution viable à long terme », mais recommande d'améliorer le projet de Notre-Dame-des-Landes en réduisant notamment, et « autant que possible », la surface totale de la future infrastructure.
Cette commission n'avait pas pour mandat de remettre en cause le futur aéroport mais de tenter d'apaiser les esprits après de violents affrontements entre opposants et forces de l'ordre qui les expulsaient à l'automne.
« Le réaménagement de Nantes-Atlantique n'apparaît pas à la commission comme une solution viable à long terme », écrit-elle dans ses conclusions.
Elle pointe que « les perspectives de trafic prévoient d'atteindre 4,2 millions de passagers autour de 2018-2020, ce qui correspond au niveau de saturation estimé lors du débat public pour l'aérogare actuelle et qui est corroboré par le constat effectué pendant les 36 jours de pointe de l'année 2012 ».
La commission préconise une évaluation des coûts d'un éventuel « réaménagement de l'aéroport actuel » afin de « mettre un terme à une polémique inutile concernant la possibilité, soutenue par les opposants à Notre-Dame-des-Landes, d'adapter Nantes-Atlantique plutôt que de construire un nouvel aéroport ».
Les autres recommandations de la commission portent sur la réduction de la surface totale du futur aéroport. Elle souligne l'importance de réduire « autant que possible » l'emprise du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sur les terres agricoles, notamment en réduisant les surfaces des parcs de stationnement et celles des activités économiques autour de l'aéroport.
Elle ajoute que les perspectives de desserte du nouvel aéroport mériteraient d'être clarifiées, notamment en termes de transports collectifs.
En outre, la commission estime qu'il « conviendrait d'actualiser » les plans d'exposition au bruit pour l'actuel et le futur aéroport « en fonction d'une nouvelle estimation des prévisions du nombre de mouvements (aériens) et des progrès techniques des avions », afin d'évaluer plus précisement leur impact.
Pour en savoir plus, consultez les rapports des commissions de dialogue, de l'agriculture et des experts scientifiques sur le site du ministère de l'Ecologie.