Le Modef et la Confédération paysanne ont exprimés mercredi leurs attentes au nouveau ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, par voie de communiqués.
«Dans l’immédiat» le Modef, qui «sollicite dans l’urgence une rencontre» avec lui, demande «le déclenchement de mesures économiques, sociales, financières destinées aux exploitants frappés par les orages dévastateurs. Au-delà s’impose une réforme du régime des calamités agricoles».
«Les paysans français aspirent majoritairement à la rémunération de leur travail par les prix, à des perspectives d’avenir. Il importe de repenser la politique agricole à partir de ces exigences, tant nationalement que communautairement», affirme le syndicat. Il fait à ce sujet «la proposition d’un Grenelle des prix agricoles».
Le Modef estime que la présidence française de l'UE, au second semestre 2008, doit être «l’occasion d’affirmer pour l’UE un budget politique pour la Pac après 2013». La politique agricole européenne doit être rebâtie sur les fondamentaux de la préférence communautaire, et de la «répartition équitable des aides et droits à produire» et «libérée du carcan libéral de l’OMC».
La Confédération paysanne veut également rencontrer rapidement Michel Barnier «pour un tour d’horizon des dossiers urgents dont l’agenda de la Pac et de son bilan de santé, les productions dont les difficultés touchent le revenu paysan, mais aussi la tenue des Assises de l’Agriculture annoncées précédemment».
Le syndicat veut en outre rencontrer le nouveau ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d’État, Nathalie Koscisko-Morizet, «à propos du Grenelle de l’Environnement, de son contenu et de son déroulement où les syndicats agricoles ne peuvent être absents».
Pour la Confédération paysanne, «la gestion de ces dossiers nécessite un lien permanent» entre les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie.
La Confédération paysanne demande en outre «un examen sérieux» de la demande d'un moratoire pour le maïs OGM. «Après le dernier avis de la CGB sur le maïs Mon 810 et l’adoption du nouveau règlement européen sur l’agriculture biologique, un travail rapide conditionne la crédibilité du Grenelle de l’Environnement», affirme-t-elle.