Le collectif « Semons la biodiversité » (1) est intervenu mercredi au cours du colloque « Semences et propriété intellectuelle » consacré au certificat d'obtention végétal (COV) et organisé par le Gnis, l'Inra et le ministère de l'Agriculture.
Muni de masques et d'une banderole, ils se sont présentés à la tribune pour demander l'abrogation de la loi sur les COV adoptée le 28 novembre 2011.
« Nous avons le droit à la parole, a indiqué Guy Kastler, en charge du dossier sur les semences à la Confédération paysanne. La loi a été préparée sans nous et contre nous. »
Pour le collectif, la réglementation actuelle sur les semences est inadaptée aux contraintes climatiques, environnementales et de production qui s'imposent aux paysans, et plus largement à l'agriculture et son devenir.
Il rappelle également que resemer et échanger ses semences à partir de sa récolte est une liberté fondamentale inscrite dans le traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (Tirpaa).
De son côté, la Coordination rurale se demande mercredi dans un communiqué si les conditions qui ont accompagné l'adoption de la loi (« vote à main levée, auquel très peu de députés ont participé ») reflète réellement la position de la majorité des députés français.
C'est pourquoi dans un courrier adressé à tous les députés le lundi 30 janvier 2011, le syndicat les questionnent : « Qu'avez-vous voté ou qu'auriez-vous voté si vous aviez été présent ? Pour, contre ou abstention ? »
Le compte-rendu de cette consultation sera publié sur le site internet de la Coordination rurale et présenté au Salon international de l'agriculture (SIA).
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(1) Collectif composé de Agir pour l'environnement, les Amis de la Terre, Artisan du Monde, ASPRO PNPP, ATTAC, Chrétiens dans le Monde rural, Confédération paysanne, Coordination nationale pour le défense des semences fermières, Croqueurs de carottes, Demeter France, Fédération nationale des agriculteurs biologiques, Fondation Sciences citoyennes, Générations Futures, Minga, Mouvement d'Agriculture biodynamique, Nature & Progrès, OGM Dangers, Réseau semences paysannes, l'Unaf...
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jeudi 02 février 2012 - 09h31
Je ne vois pas de quoi les semenciers se plaignent: si nous n'achetons pas leurs produits et resemons nos blés c'est parce qu'ils sont beaucoup trop chers; la différence est scandaleuse. Blé semé cette année : Apache , semence de ferme: 35 € / 100k Kgs (tri et traitement compris). Semence certifiée (Arkeos): 116 €/100 kgs; soit 3,3 fois plus cher ! On nous prend pour des pigeons.