Lors du Conseil des ministres européens du 16 avril, la commissaire à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel, s’est dite prête à examiner la mise en place d’une période transitoire de courte durée avant de passer au découplage total dans le secteur des fruits et légumes, comme prévu par la proposition de réforme de l’OCM.
Plusieurs Etats membres ont en effet fait part de leurs craintes sur les conséquences d’un découplage total immédiat qui ne prendrait pas en compte la variabilité du marché, particulièrement pour certains produits sensibles. Ils ont donc demandé qu’un fonds soit mis en place pour une période transitoire, ou que le découplage partiel soit autorisé. La plupart des délégation se sont néanmoins déclarées favorables au découplage total.
Plusieurs Etats membres ont également indiqué leur souhait que le système de gestion de crise soit accessible à tous les producteurs et pas exclusivement réservé aux producteurs adhérents d’organisations de producteurs (OP).
Malgré ces concessions, Mariann Fischer Boel a toutefois rappelé que le découplage total était « la seule approche acceptable », et que la réforme devait renforcer l’attractivité des OP. L’examen de la proposition de réforme de l’OCM va se poursuivre, avec toujours pour objectif une adoption en juin.