Plusieurs dizaines de « faucheurs volontaires » ont pénétré lundi matin dans les locaux de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Colmar pour une « inspection citoyenne » à la recherche de vignes OGM.
« On va aller regarder dans les serres s'il y a des pieds de vignes OGM, comme ceux qu'on avait fauchés il y a cinq ans », a indiqué à l'AFP une membre des mouvements des faucheurs volontaires, Dominique Delort. « Si on en trouve qui ne sont pas en milieu confiné, on va faire établir un constat d'huissier », a-t-elle précisé. Une cinquantaine de faucheurs volontaires participaient à cette action, selon des chiffres donnés par l'Inra et par Mme Delort, qui avait initialement évoqué 80 faucheurs.
Une délégation d'une dizaine d'entre eux a été reçue par la direction de l'institut de recherche. Les manifestants ont ensuite quitté le site, sans incident. La direction de l'Inra a annoncé son intention de déposer une plainte pour violation de domicile. « Notre délégation a été longuement reçue par la direction », a déclaré Mme Delort, soulignant qu'« il y avait de nombreuses contradictions dans le discours. Des serres sont complètement confinées, nous pensons qu'il y a des OGM dedans ». « On venait dans un but pacifique », a-t-elle ajouté.
Court-noué
En août 2010, des « faucheurs volontaires » avaient détruit une parcelle de vigne transgénique expérimentale de l'Inra de Colmar. En première instance, en octobre 2011, la plupart d'entre eux avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Colmar à deux mois de prison avec sursis. La cour d'appel de Colmar les avait ensuite relaxés en juillet 2014, estimant que l'arrêté ministériel autorisant ces OGM était « illégal » car il y avait eu « une erreur manifeste d'appréciation des risques inhérents » à l'essai, réalisé « au milieu du vignoble alsacien » dans un environnement non confiné. Une décision elle-même cassée en mai 2015 par la Cour de Cassation, qui a renvoyé l'affaire devant la Cour d'appel de Nancy, à une date non encore connue.
Avec ces pieds de vigne transgéniques, l'Inra de Colmar voulait tester la résistance de porte-greffes de vignes génétiquement modifiés à une maladie virale de la vigne, le court-noué. « Il n'est pas dans notre culture de faire des recherches derrière des barbelés, dans des bunkers », a déclaré à l'AFP Jean-François Launay, directeur de cabinet du président de l'Inra, ajoutant que, « de guerre lasse, nous avons abandonné ces recherches ».
Les « faucheurs volontaires » étaient réunis depuis vendredi soir à Kaysersberg (Haut-Rhin) pour leur assemblée générale, qui s'est terminée dimanche soir.
Il ne faut pas fermer Guantanamo
mardi 18 août 2015 - 08h15
Il ne faut pas que les américains ferment Guantanamo, la France en a besoin pour renfermer tous ces excités..