A la suite de la destruction, samedi, par les «Faucheurs volontaires» de onze hectares de maïs semence transgénique sur la commune de Charcé-Saint-Ellier, dans le Maine-et-Loire, l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs) en «appelle directement à Nicolas Sarkozy pour qu'il intervienne et fasse respecter l'Etat de droit», dans un communiqué paru lundi.
«Paroles, paroles, paroles... et démission résument la gestion des pouvoirs publics de cette nouvelle délinquance au champ», s'insurgent les producteurs de maïs.
Si le moratoire sur les OGM était instauré comme le demandent les «Faucheurs volontaires», l'AGPM estime que «la France se sera ainsi, sciemment, autocondamnée à la régression technique, économique et scientifique, et à regarder définitivement passer le train des technologies végétales».
Outre le moratoire, les «Faucheurs volontaires» demandent la «neutralisation des cultures d'OGM en cours». «Il n'y aura pas de paix dans les campagnes tant que l'Etat et nos élus ne prendront pas leurs responsabilités: l'impuissance politique, le vide législatif et la politique du fait accompli sont à l'origine d'une telle situation», précisent les Faucheurs volontaires dans un communiqué paru également lundi.