Les résultats de deux expérimentations menées sur la cohabitation de cultures OGM avec des cultures conventionnelles ou des pollens démontrent une dissémination, a indiqué mardi la coordination «Aquitaine sans avenir OGM», qui est à l'initiative de ces études.
Le résultat de ces expérimentations, menées sous contrôle d'huissiers, est «clair» pour Jon Harlouchet, président de l'association Bio-Aquitaine, qui a assuré, au cours d'une conférence de presse, qu'«on ne pouvait pas contrôler la dissémination» des organismes génétiquement modifiés, dénonçant «le mythe de la coexistence» entre cultures.
Ces expérimentations ont été réalisées à l'aide de quatre ruches placées à plus ou moins grande distance d'une parcelle de maïs OGM dans le Lot-et-Garonne, ainsi que de deux parcelles de maïs bio à proximité de cultures génétiquement modifiées dans les Pyrénées-Atlantiques.
Les échantillons analysés par des laboratoires agréés montrent que «jusqu'à 3 km» des parcelles plantées en organismes génétiquement modifiés, les ruches contiennent de «5% à 40% de pollens de maïs OGM», a expliqué Patrick de Kochko, membre de la coordination, agriculteur bio et ingénieur agronome.
Concernant les tests sur les cultures de maïs en Béarn, le collectif a assuré que la contamination a atteint «un niveau supérieur à 0,1%», suffisant «pour perdre la certification biologique».
M. de Kochko a estimé que cette contamination «cassait l'image de marque du miel», même si les traces d'OGM sont infimes dans ce produit, soulignant qu'elle rendait «impossible la commercialisation du pollen, produit diététique».
Les expérimentations menées par «Aquitaine sans avenir OGM», qui regroupe une trentaine de partis, syndicats ou associations, ont été financées l'une par le conseil régional et l'autre par la fondation Terre humaine.