«Nous souhaitons que les candidats à la présidentielle se positionnent sur les OGM, car pour l’instant ils restent très vagues sur le sujet», a expliqué lundi Lylian Le Goff, de France Nature Environnement, souhaitant «rendre tout le monde vigilant.»
La fédération d’associations écologistes estime dans un communiqué publié lundi que le gouvernement français, en s’apprêtant à transposer par décrets la directive européenne 2001/18 relative aux essais en champs et aux cultures commerciales d’OGM, prive le Parlement d’un débat démocratique sur les enjeux des OGM. Elle juge qu’une loi est «indispensable» pour transposer cette directive. «Il faut une loi quand on touche aux libertés publiques», assure Arnaud Gossement, expert juridique de la FNE, évoquant le droit à l’information du public en matière de dissémination des OGM.
Les deux décrets de transposition, qui ont été soumis au Conseil d’Etat, devraient être publiés avant la fin de mars, indique-t-on au ministère de l’Agriculture, qui espère avec ces décrets suspendre la procédure de sanctions engagée par Bruxelles contre la France pour non-transposition de cette directive. Mais on précise: «Ces décrets sont destinés à transposer la directive européenne, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas une loi.»
«Le gouvernement joue la montre», estime Lylian Le Goff, qui regrette que la responsabilité du semencier et de l’agriculteur sera «toujours dégagée».