Dans un communiqué paru lundi, la fédération France nature environnement menace à son tour de se retirer des discussions sur les OGM et demande au gouvernement de «prendre sans ambiguïté ses responsabilités au sujet de la commercialisation du maïs OGM Mon 810 avant le 31 décembre 2007».
Après la réunion de l’intergroupe OGM du 11 décembre et celle du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM, FNE dit ne pas encore avoir la garantie que la commercialisation du maïs Mon 810 fasse «l’objet d’une clause de sauvegarde, prise sur le fondement de l’article 23 de la directive 2001/18 et notifiée à la Commission européenne».
«France nature environnement demande au gouvernement de faire jouer la clause de sauvegarde de manière à ce que le Mon 810 ne puisse pas être cultivé l’an prochain. FNE assistera donc aux deux prochaines réunions du comité de préfiguration, de manière constructive en proposant des arguments pour que cette clause de sauvegarde soit recevable et pour tenter ainsi, une dernière fois, de convaincre le gouvernement d’être cohérent et responsable», explique Lylian Le Goff, en charge du dossier OGM au sein de l'association.
Passé le 31 décembre, il précise que si cette décision n’est pas intervenue et que le gouvernement laisse les coopératives s’approvisionner en OGM, FNE suspendra sa participation au comité. «Notre but est clair: interdire aux coopératives agricoles de passer des commandes de Mon 810. Nous entendons mettre à profit les deux prochaines semaines pour trouver coûte que coûte avec le gouvernement le moyen d’y parvenir», détaille FNE.