Environ 500 agriculteurs favorables aux biotechnologies et aux OGM ont manifesté lundi à Toulouse et se sont rendus à la préfecture pour remettre un manifeste intitulé «Rechercher et innover pour nourrir et protéger».
Les agriculteurs, réunis à l'appel des FRSEA du Midi-Pyrénées et de l'Aquitaine, ont revendiqué leur volonté d'accepter l'innovation pour «répondre aux défis alimentaires, environnementaux et économiques de demain».
«Maintenant que le Grenelle de l'environnement a donné ses conclusions, il est temps pour l'Etat d'établir un cadre clair et de légiférer», a déclaré Dominique Barrau, président de la FRSEA du Midi-Pyrénées, avant de réclamer des outils modernes et adaptés afin «de pouvoir nourrir le plus grand nombre».
Parmi ces outils modernes, les agriculteurs, dont beaucoup portaient des badges «OGM ma culture – Agriculteurs demain», ont dit attendre «une recherche française et européenne ambitieuse» ou «des moyens modernes de protection des cultures».
«Il est important que les agriculteurs relèvent les défis environnementaux contenus dans le Grenelle, mais l'Etat n'a pas le droit de nous marginaliser», a soutenu Jean-Louis Capes, président de la FRSEA de l'Aquitaine.
De son côté, Philippe Joudrier, chercheur à l'Inra, a dénoncé «le battage médiatique des anti-OGM». «Les OGM, il n'y a pas mieux et autant contrôlés» avant leur mise sur le marché, a-t-il affirmé.
Devant la préfecture, les manifestants, dont certains tenaient des pancartes portant des caricatures représentant José Bové sur un tracteur avec l'inscription «Ministère de l'Agriculture», avaient garé deux tracteurs et un camion sur lequel était déployée une banderole «Pour une agriculture innovante».