Limagrain «ne renonce pas aux bénéfices économiques et écologiques des OGM et poursuivra la recherche et la commercialisation en France ou ailleurs», a affirmé le groupe coopératif, vendredi dans un communiqué, au lendemain de la table ronde du Grenelle de l'environnement.
Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, a annoncé la suspension de la culture commerciale des OGM «en attendant les conclusions d'une expertise à conduire par une nouvelle instance qui sera créée avant la fin de l'année».
Limagrain «constate avec stupéfaction qu’il est proposé de tourner le dos à des technologies écologiques demandées par les agriculteurs – les maïs Bt, tolérants aux insectes au mépris de toutes les expertises nationales et internationales».
«Si nous avions eu le moindre doute sur les bénéfices sanitaires et environnementaux de ces maïs OGM, nous n’aurions jamais pris la décision de les proposer à nos agriculteurs. Nous sommes donc déterminés à poursuivre recherche et commercialisation là où c’est possible; en France aussi, nous l’espérons, car ces technologies sont porteuses de croissance et d’emplois», a déclaré Daniel Chéron, directeur général, qui avait lancé un cri d’alarme en juin dernier.
Pour le président de Limagrain, Pierre Pagesse, la future loi sur les OGM, annoncée pour janvier 2008, devra permettre de travailler sereinement et de redonner des perspectives aux agriculteurs.
«A un moment où l’Europe vient encore d’élargir les possibilités d’importation des OGM, par millions de tonnes, je ne vois pas pourquoi les agriculteurs que je représente seraient aujourd’hui privés des bénéfices économiques, agronomiques et écologiques de ces plantes», a-t-il également affirmé.